Sofia Coppola ressuscite la Panthère de Cartier
Un bref coup d’oeil rétrospectif sur l’oeuvre de Sofia Coppola suffit pour se rendre compte du gout profond de la réalisatrice pour l’Histoire (petite ou grande) revue et corrigée par le prisme d’une jeune héroïne. Des films pimpants, parfois délicieusement anachroniques et toujours agréablement teintés d’un indéfinissable parfum de nostalgie.
Le nouveau film de la collection Pa nthère de Cartier répond à cette règle. Petit rappel, la Panthère de Cartier, c’est une montre bijou née en 1983. L’allure conquérante de son boitier et les mailles gourmandes de son bracelet en or jaune en ont fait le symbole d’une époque libérée, l’accessoire chic et sensuel des soirées où la désinvolture était de saison.
La maison de joaillerie française a décidé de remettre en avant cette icône du style des années Palace. Elle le fait avec panache sans rien changer au modèle original. Seule l’époque a changé. Ce croisement spacio-temporel est évidemment du pain béni pour Sofia Coppola qui s’est donc attelée à retranscrire l’allégresse du Paris des années 80 dans le Los Angeles de 2017. Musique (I feel love, le hit seventies de Donna Summer), ambiance ( la gare Union Station dans le quartier de Downtown, la discothèque Georgio’s, un hôtel de Hollywood, la fameuse « Fox Residence »), casting (la charmante et naturelle Courtney Eaton que Sofia avait déjà rencontré lors d’un casting, Amanda et sa sœur Brooklyn), lumière glamour à souhait : le film - du Coppola pur jus – est une rafraichissante bulle de Champagne qui fera immanquablement pétiller les yeux des femmes en quête de voyage dans l’espace et le temps.
Sofia Coppola : Passé revisité
« Lorsque Cartier m’a contactée pour me dire que la Maison souhaitait faire un film qui accompagnerait la réédition de la montre Panthère de Cartier, je me suis tout de suite demandé : qui est la femme Panthère ? Quel peut être son environnement ? La femme Panthère est élégante, sophistiquée, chic, mais aussi sexy et drôle. Pour moi, c’est une femme européenne qui voyage, donc nous avons orienté l’histoire en ce sens ».