Lundi soir la maison Louis Vuitton a présenté sa collection croisière dans les jardins de la fondation Maeght. Un défilé en total synergie avec l’esprit de ce lieu dédié aux artistes contemporains.

<p style="text-align:justify">Nicolas Ghesqui&egrave;re poursuit avec d&eacute;termination son chemin, ses concepts, ses fantasmes, son innovation confort&eacute; par <a href="https://www.lofficiel.com/fashion/nicolas-ghesquiere-renouvelle-son-contrat-chez-louis-vuitton" target="_blank">le renouvellement de son contrat</a> avec la maison Louis Vuitton pour les ann&eacute;es &agrave; venir. L&rsquo;annonce de ce r&eacute;engagement faite la semaine pass&eacute;e a envoy&eacute; au monde de la mode un message positif quant au choix de ce casting et &agrave; son succ&egrave;s, la maison soulignant dans son communiqu&eacute; de presse la croissance actuelle &laquo;&nbsp;sans pr&eacute;c&eacute;dent en pr&ecirc;t-&agrave;-porter et maroquinerie&nbsp;&raquo;. Amoureux d&rsquo;Art et d&rsquo;Architecture, exp&eacute;rimentateur comme il aime &agrave; se d&eacute;finir, le designer, &agrave; la direction artistique des collections f&eacute;minines depuis cinq ans donc, nous donne a voir dans le cadre fascinant de Saint-Paul-de-Vence des h&eacute;roines tout droit sorties d&rsquo;un film d&rsquo;anticipation, une source d&rsquo;inspiration favorite du cr&eacute;ateur. En cuissardes-sneakers &mdash;&agrave; coup sur un futur best seller&mdash; les mannequins d&eacute;filent d&rsquo;un pas martial sur un podium de graviers autour du labyrinthe de Joan Miro. Elles sont accompagn&eacute;es d&rsquo;une infinie proposition de sacs, dont une pochette chat, dessin&eacute;e par Grace Coddington, amie fid&egrave;le de Nicolas et amoureuse &eacute;perdue de ce f&eacute;lin (elle en poss&egrave;derait douze). Instant suspendu. Malgr&eacute; l&rsquo;hyper contemporan&eacute;it&eacute; de chaque silhouette, on sent les r&eacute;f&eacute;rences aux ann&eacute;es 60, &eacute;poque ou la fondation a &eacute;t&eacute; construite (1964). Les vestes a plumes spectaculaires, multicolores, acides port&eacute;es avec des mini-robes cocktails renforcent ce sentiment. L&rsquo;&eacute;motion arrive en douceur, s&rsquo;impose peu a peu, et finit par nous emporter dans une histoire o&ugrave; le designer omnipr&eacute;sent nous plonge dans l&rsquo;intimit&eacute; profonde de son processus cr&eacute;atif. Comme souvent dans les d&eacute;fil&eacute;s Croisi&egrave;res de la maison au Monogramme, les collections font &eacute;chos aux sites qui les accueillent. On se souvient encore de Kyoto l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re et de cette collection jouant avec les codes des maquillages Kabuki et des tenues guerri&egrave;res des samoura&iuml;. Ici l&rsquo;art et l&rsquo;esprit d&rsquo;avant garde des artistes sont l&rsquo;art&egrave;re de cette collection. Les &eacute;paules imposantes et volumineuses, les imprim&eacute;s foisonnants (certains liberty nous rappellent les ann&eacute;es Balenciaga de Nicolas Ghesqui&egrave;re) mais &eacute;galement les associations de couleurs et de mati&egrave;res (on croit voir les mosa&iuml;ques murales de Marc Chagall et de Pierre Tal Coat) rappellent l&rsquo;esprit du lieu et celui de ces artistes qui le peuplent: Joan Miro, Alexander Calder, Fernand L&eacute;ger, Georges Braque, Alberto Giacometti, Pol Bure. Avec cette collection croisi&egrave;re, Nicolas Ghesqui&egrave;re d&eacute;montre qu&rsquo;Art et Mode forment un duo de toute beaut&eacute;.</p>


Louis Vuitton Cruise 2019, entre art et mode

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