Même si son désamour européen continue de heurter, force est de reconnaître que la Grande-Bretagne est à l’origine de l’invention de la station balnéaire, motrice d’un intérêt soutenu pour le Sud. Formalisé courant XIXe siècle par la construction de demeures privées et de palaces. Ouvertement fastueux ou discrètement luxueux, ces lieux accueillirent gotha, artistes et intelligentsia. Tour d’horizon en huit étapes, ouvertes à la visite.

Longtemps, la Riviera ne s&rsquo;est envisag&eacute;e que les mois en &ldquo;r&rdquo;. Les bienheureux y prenaient alors leurs quartiers d&rsquo;hiver avec force domesticit&eacute;, pour y humer le bon vent marin, sans jamais &ndash; toutefois &ndash; songer &agrave; se baigner. Trop vulgaire. Puis, avril sonn&eacute;, redoutant la survenue de temp&eacute;ratures &ldquo;s&eacute;n&eacute;galiennes&rdquo;, les troupes se remettaient en ordre de marche vers de septentrionales destinations. Tout ce beau monde avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;c&eacute;d&eacute; &ndash; d&egrave;s le milieu du XVIIIe si&egrave;cle &ndash; par les membres de la couronne d&rsquo;Angleterre qui, d&eacute;laissant un temps les villes thermales pionni&egrave;res telle Bath, puis les stations maritimes comme Brighton, offraient par leur pr&eacute;sence &agrave; Hy&egrave;res, Nice et les environs, un patronage de choix. A ce premier tourisme d&rsquo;ordre m&eacute;dical, &eacute;gay&eacute; cependant par l&rsquo;&eacute;dification de casinos, succ&egrave;de peu &agrave; peu une dimension purement mondaine. Car en cette deuxi&egrave;me moiti&eacute; du XIXe si&egrave;cle, l&rsquo;essor des voies ferr&eacute;es rend les stations baln&eacute;aires plus faciles d&rsquo;acc&egrave;s, en premier lieu celles de la c&ocirc;te normande. Au grand dam d&rsquo;aucuns. Alphonse Karr, directeur du Figaro, choisit ainsi d&rsquo;abandonner sa vill&eacute;giature d&rsquo;Etretat, d&eacute;sormais trop accessible depuis Paris et ses wagons de vacanciers, pour prendre la route du Sud, o&ugrave; il s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; Saint-Rapha&euml;l, dans le Var, en accorte commerce de ses distingu&eacute;s visiteurs britanniques et russes.

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Frank O. Gehry, Pavillon de Musique (Vignes), 2008 © Gehry Partners et Château La Coste 2015. Photograph © Andrew Pattman 2016 .jpg

Mais d&egrave;s 1864, le chemin de fer atteint Nice, il ne faut plus comme par le pass&eacute;, compter quatre jours de transport ext&eacute;nuant pour gagner le Sud au d&eacute;part de la capitale. A ces avanc&eacute;es techniques s&rsquo;ajoute la cr&eacute;ation, en 1887, par le Britannique Stephen Liegeard, d&rsquo;une formule au succ&egrave;s durable pour d&eacute;signer ce bord de mer m&eacute;ridional&nbsp;: &ldquo;C&ocirc;te d&rsquo;Azur&rdquo;. Pour autant, le soleil n&rsquo;est toujours pas consid&eacute;r&eacute; comme &ldquo;fr&eacute;quentable&rdquo; par la High Society&nbsp;: afficher une carnation diaphane constitue pour les femmes d&rsquo;un certain rang un pilier ind&eacute;montable&hellip; jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e des gens de lettres, inventeurs de la M&eacute;diterran&eacute;e en &eacute;t&eacute;. En 1921, lors d&rsquo;un s&eacute;jour &agrave; Carqueiranne avec Raymond Radiguet, Cocteau qualifie le soleil d&rsquo;&ldquo;opium des gens sains&rdquo;. Un an plus tard, Cole Porter loue une villa &agrave; Antibes o&ugrave; il re&ccedil;oit les Murphy, un jeune couple d&rsquo;Am&eacute;ricains, collaborateurs &agrave; la r&eacute;alisation de d&eacute;cors pour les Ballets russes. Install&eacute; &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel du Cap, le duo parvient &agrave; convaincre le propri&eacute;taire de laisser son &eacute;tablissement ouvert l&rsquo;&eacute;t&eacute;, &agrave; rebours des pratiques de l&rsquo;&eacute;poque. La r&eacute;volution est en marche&nbsp;! Le jeune couple entra&icirc;nant dans son sillage une foule d&rsquo;amis et de relations rich and famous, ou sur le point de le devenir&nbsp;: Man Ray, Ernest Hemingway, Gertrude Stein, John Dos Passos&hellip; Picasso, lui, est venu en compagnie de sa m&egrave;re, et dessine sans rel&acirc;che des portraits de la gracieuse Mrs Murphy, laquelle aurait chavir&eacute; quelque temps dans les bras de&nbsp;l&rsquo;ombrageux Catalan. La mode pyjama d&eacute;file sans retenue sur la Promenade des Anglais, quand les parasols ray&eacute;s deviennent l&eacute;gion sur les plages&hellip; face &agrave; des autochtones stup&eacute;faits. C&rsquo;est qu&rsquo;aristocrates joueurs et val&eacute;tudinaires en r&eacute;mission ont c&eacute;d&eacute; le pas &agrave; un ar&eacute;opage de belles et brillantes figures internationales, pour lesquelles rien n&rsquo;est jamais &ldquo;too much&rdquo;. En 1924 les Fitzgerald entrent dans la danse, d&eacute;butant leur vir&eacute;e par Hy&egrave;res, dans l&rsquo;espoir d&rsquo;y d&eacute;busquer Edith Wharton, &eacute;tablie dans un ancien couvent. Mais la romanci&egrave;re, suivant la migration old school, a pris la direction du Nord d&egrave;s les premi&egrave;res chaleurs.

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Il n&rsquo;emp&ecirc;che, la pr&eacute;sence active de ces personnalit&eacute;s contribue &agrave; forger l&rsquo;image d&rsquo;un terroir des avant-gardes. Durant cet &acirc;ge d&rsquo;or, les d&eacute;sirs cr&eacute;atifs d&rsquo;une client&egrave;le fortun&eacute;e renouent avec les us et coutumes des grands commanditaires du pass&eacute;. Au mitan des ann&eacute;es 1920, Marie-Laure et Charles de Noailles font &eacute;difier &agrave; Hy&egrave;res une villa dessin&eacute;e par Mallet-Stevens dont ils confient l&rsquo;ameublement &agrave; Pierre Chareau. Leur projet&nbsp;? &ldquo;une maison infiniment pratique et simple, o&ugrave; chaque chose serait combin&eacute;e du seul point de vue de l&rsquo;utilit&eacute;&rdquo;. V&oelig;u de sobri&eacute;t&eacute; boulevers&eacute;e, toutefois, par les am&eacute;nagements successifs op&eacute;r&eacute;s par les propri&eacute;taires &ndash; annexe, piscine, gymnase, terrain de squash... &ndash; a contrario des recommandations de l&rsquo;architecte. Qu&rsquo;importe, le couple d&rsquo;esth&egrave;tes y accueille Man Ray pour le tournage de Myst&egrave;res du ch&acirc;teau de d&eacute;, Bu&ntilde;uel y pense L&rsquo;Age d&rsquo;or, Cocteau, B&eacute;rard, Giacometti, Brancusi... y m&ucirc;rissent leurs r&eacute;flexions. On peut consid&eacute;rer que cette aspiration &agrave; la beaut&eacute; cr&eacute;ative perdure &agrave; la Villa Noailles via les prix (mode et photo) d&eacute;cern&eacute;s depuis 1997, et les r&eacute;sidences d&rsquo;artistes.

S&eacute;rieux incubateur des imaginaires que cette Riviera&nbsp;: Somerset Maugham est au Cap-Ferrat, Chanel &agrave; Roquebrune, Colette &agrave; Saint-Tropez&hellip; Aldous Huxley se trouve &agrave; Sanary o&ugrave; il compose Le meilleur des mondes, le milliardaire Frank Jay Gould vient d&rsquo;&ldquo;inventer&rdquo; Juan-les-Pins&hellip;

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Daniel Buren photo-souvenir - Grille de lecture recto-verso - Fondation Venet - credits photo Jerome Cavaliere et detail DB-ADAGP.jpg

L&rsquo;apr&egrave;s-guerre amorce un regain de d&eacute;sir cr&eacute;atif... Au Cap-Ferrat, Francine Weisweller &ndash; belle-soeur de Jacqueline de Rothshchild &ndash; a acquis une villa qu&rsquo;elle ouvre &agrave; ses amis. A l&rsquo;occasion du tournage des Enfants Terribles (1949), Cocteau, par l&rsquo;entremise d&rsquo;une des actrices (Nicole de Rothschild) fait la connaissance de la ma&icirc;tresse des lieux. Imm&eacute;diat coup de foudre amical. Lors d&rsquo;un s&eacute;jour, Cocteau s&rsquo;enquiert aupr&egrave;s de son h&ocirc;te de la possibilit&eacute; de r&eacute;aliser un dessin au fusain au-dessus de la chemin&eacute;e. &ldquo;L&rsquo;oisivet&eacute; me fatigue&rdquo;, plaide-t-il&nbsp;: permission accord&eacute;e. Peu &agrave; peu, l&rsquo;enchantement de Madame face au r&eacute;sultat incite le futur acad&eacute;micien &agrave; recouvrir la totalit&eacute; des murs immacul&eacute;s, de dessins au fusain rehauss&eacute;s de couleurs. La villa &ldquo;tatou&eacute;e&rdquo; &eacute;tait n&eacute;e... Murs, plafonds et deux mosa&iuml;ques t&eacute;moignent de l&rsquo;hyperactivit&eacute; du r&eacute;alisateur de La Belle et la B&ecirc;te. En voisins, Francis Poulenc, Greta Garbo, Marlene Dietrich, Jean Marais, Pablo et Jacqueline Picasso... d&eacute;couvrent la patte du ma&icirc;tre.

Durant ces ann&eacute;es-l&agrave;, Picasso fera l&rsquo;acquisition de la Villa La Californie, b&acirc;tie en 1920 sur les hauteurs de Cannes. Mais en 1961, soit six ans apr&egrave;s son installation, une nouvelle construction obstruant la vue sur la mer, il quitte la villa pour Mougins. L&eacute;gataire en 1980 de la demeure, et d&rsquo;une lourde histoire familiale, sa petite-fille Marina Picasso, entreprend tout d&rsquo;abord de gommer toute trace de la pr&eacute;sence de son grand-p&egrave;re en la renommant Pavillon de Flore, avant de la mettre sur le march&eacute; en 2015. A quelques encablures de l&agrave;, Saint-Paul de Vence, Aim&eacute; Maeght &ndash; marchand d&rsquo;art et galeriste parisien &ndash; songe &agrave; ouvrir une fondation priv&eacute;e destin&eacute;e &agrave; montrer les artistes qu&rsquo;avec son &eacute;pouse, Marguerite, ils n&rsquo;ont cess&eacute; &ndash; durant des d&eacute;cennies &ndash; de d&eacute;couvrir et de soutenir. En juillet 1964 est inaugur&eacute; un b&acirc;timent in&eacute;dit, inscrit sans fausse note aucune dans la nature, sur une architecture de Josep Llu&iacute;s Sert, ami de Joan Miro. Evoluant aupr&egrave;s des artistes &ndash; Francis Picabia, Salvador Dali, Jean Arp... &ndash;, Sert travaille &eacute;troitement aupr&egrave;s du Corbusier, dont il admire la modernit&eacute; et le sens esth&eacute;tique. Un jardin de sculptures (Pol Bury, Calder, Paul Ubac..), un bassin orn&eacute; de mosa&iuml;ques de Georges Braque, une cour centrale habit&eacute;e d&rsquo;&oelig;uvres de Giacometti et plus de 150 expositions apr&egrave;s... la magie du lieu op&egrave;re toujours avec la m&ecirc;me vivacit&eacute;.

Venet Foundation - vue intérieure du moulin avec la collection BetD Venet © archives Bernar venet New York_9.jpg

La p&eacute;riode post-hippie plantera quelques fleurons &eacute;pars, dont le plus &eacute;loquent est le Palais-Bulles (Th&eacute;oule-sur-Mer). Dessin&eacute; par Antti Lovag pour l&rsquo;entrepreneur Pierre Bernard, il est &eacute;difi&eacute; de 1975 &agrave; 1991. Autod&eacute;clar&eacute; &ldquo;habitologue&rdquo;, l&rsquo;architecte hongrois se passionne pour les maisons &ldquo;bulles&rdquo;. Sa premi&egrave;re r&eacute;alisation, la Maison Gaudet, &agrave; Tourrettes-sur-Loup, &eacute;mergeait de terre en 1968, l&rsquo;ann&eacute;e-m&ecirc;me de la sortie de 2001 Odyss&eacute;e de l&rsquo;Espace. Condens&eacute; du style des ann&eacute;es 1970, le Palais-Bulles compos&eacute; d&rsquo;une myriade de sph&egrave;res convoque les mat&eacute;riaux alors en vogue (plastiques, mousses) autour de formes circulaires &eacute;voquant l&rsquo;imagier de la conqu&ecirc;te spatiale. Acquis en 1992 par Pierre Cardin, il entre alors dans la l&eacute;gende des nuits aussi belles que les jours... F&ecirc;tes o&ugrave; le tout mode, show biz... se retrouve &agrave; l&rsquo;envi, notamment autour du th&eacute;&acirc;tre &agrave; ciel ouvert ajout&eacute; par Cardin. Si aujourd&rsquo;hui le Palais n&rsquo;est plus demeure priv&eacute;e mais lieu de r&eacute;ceptions et d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements &ndash; Dior y organise son d&eacute;fil&eacute; en 2015 &ndash;, son classement au patrimoine des monuments historiques (1999) devrait lui &eacute;pargner toute incurie.

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Depuis son acm&eacute;, la fi&egrave;vre entreprenario-architecturale conna&icirc;trait-elle une baisse de r&eacute;gime&nbsp;? Pas s&rsquo;y l&rsquo;on en croit certaines initiatives orchestr&eacute;es &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des terres. La preuve par quatre. La Fondation Bernar Venet, ouverte en 2014 par le plus am&eacute;ricain des artistes fran&ccedil;ais. Etabli &agrave; New York d&egrave;s le d&eacute;but des ann&eacute;es 1960, il c&ocirc;toie toute la sc&egrave;ne des conceptuels et minimalistes, avec laquelle il se lie. Au fil des ann&eacute;es, il constitue une collection d&rsquo;envergure (Donald Judd, Richard Serra, Sol LeWitt, Fran&ccedil;ois Morellet, Robert Morris, Carl Andre...). Enfant du pays de Provence, le sculpteur (laur&eacute;at du Prix Montblanc de la Culture 2017 en France) acquiert (1989) le Muy et son moulin XVIIIe si&egrave;cle sis pr&egrave;s d&rsquo;un barrage naturel, qu&rsquo;il r&eacute;habilite en demeure. A partir de 2014, il ouvre un parc de sculptures contemporaines pr&eacute;sentant ses propres &oelig;uvres et des &oelig;uvres de sa collection, s&rsquo;amplifiant r&eacute;guli&egrave;rement (chapelle r&eacute;alis&eacute;e par Frank Stella et, &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2017, pi&egrave;ces de Richard Long, Gottfried Honegger et Anselm Kieffer). Dispositif auquel s&rsquo;ajoute chaque &eacute;t&eacute; une exposition (jusqu&rsquo;au 15 septembre, Fred Sandback, &ldquo;Pedestrian Space&rdquo;).

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Non loin, Le Domaine du Muy a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un vaste projet men&eacute; par Jean-Gabriel Mitterand. Le galeriste parisien y poss&egrave;de une villa r&eacute;cente de style proven&ccedil;al confi&eacute;e aux bons soins d&rsquo;India Mahdavi, qui en a recouvert la fa&ccedil;ade de couleur argent, et autour de laquelle s&rsquo;&eacute;panouit un jardin, con&ccedil;u par Louis Benech. Alentour de cet espace priv&eacute;, un vaste parc accueille des &oelig;uvres d&rsquo;art moderne et contemporain. Une promenade de sant&eacute; de deux kilom&egrave;tres, o&ugrave; s&rsquo;&eacute;gr&egrave;nent une trentaine d&rsquo;&oelig;uvres, changeant au gr&eacute; des expositions (John Armleder, Atelier Van Lieshout, Carlos Cruz-Diez, Mounir Fatmi, Antony Gormley, Mark Handforth, Carsten H&ouml;ller, Xavier Veilhan...).

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Dans ce m&ecirc;me p&eacute;rim&egrave;tre, le Ch&acirc;teau La Coste &ndash; propri&eacute;t&eacute; viticole &eacute;tablie sur un domaine de 200 ha &ndash; a &eacute;t&eacute; acquis par un entrepreneur irlandais issu du monde de l&rsquo;h&ocirc;tellerie. Son projet&nbsp;? Essaimer des &oelig;uvres d&rsquo;art contemporain &ndash; principalement de commmande &ndash; et des pi&egrave;ces d&rsquo;architecture sur un parcours entre bois, collines, vignes, et champs d&rsquo;olivier. Le ma&icirc;tre des lieux offrant &agrave; chacune des personnalit&eacute;s sollicit&eacute;es le choix du lieu d&rsquo;implantation de la r&eacute;alisation. Ainsi, de la Cuverie de Jean Nouvel au Music Pavilion de Frank Ghery, en passant par le Centre d&rsquo;art de Tadao Ando, le Centre d&rsquo;expositions tremporaires par Jean-Michel Wilmotte, ou le tout r&eacute;cent Pavillon de photographie sign&eacute; Renzo Piano (mai 2017), c&rsquo;est un passionant hommage aux lignes, qui devrait se poursuire avec un pavillon de dessins de Richard Rogers, un chai &agrave; barriques de Jean Nouvel et un auditorium d&rsquo;Oscar Niemeyer. Clin d&rsquo;&oelig;il &agrave; l&rsquo;histoire, deux maisons lat&eacute;rales sign&eacute;es Jean prouv&eacute;, datant de 1945, ont &eacute;t&eacute; restaur&eacute;es et remont&eacute;es &agrave; proximit&eacute; du potager pour abriter des collections de livres (art, architecture, design, gastronomie, vin).

Le travail de commande &agrave; des artistes comme r&eacute;v&eacute;lateur d&rsquo;architecture&nbsp;? Le ch&acirc;teau de Fabr&egrave;gues, b&acirc;ti au XVIIe si&egrave;cle, n&rsquo;&eacute;tait que quasi ruines, lorsque l&rsquo;architecte d&rsquo;int&eacute;rieur Pierre Yovanovitch en fait l&rsquo;acquisition en 2009. Pr&egrave;s de cinq ans de travaux assidus lui redonnent lustre et prestance. De m&ecirc;me qu&rsquo;ils permettront au parc de s&rsquo;exprimer. Aujourd&rsquo;hui, Yovanovitch en a fait son havre de repos et de r&eacute;flexion. D&eacute;sireux d&rsquo;int&eacute;grer la cr&eacute;ation contemporaine, qu&rsquo;il c&ocirc;toie &eacute;troitement dans le cadre de projets pour ses clients, il a confi&eacute; &agrave; l&rsquo;artiste Claire Tabouret la r&eacute;alisation d&rsquo;une fresque dans la chapelle attenante &agrave; l&rsquo;&eacute;difice. D&eacute;sir de partage&nbsp;? Le lieu est exceptionnellement ouvert &agrave; la visite (sur rendez-vous) depuis son inauguration, le 1er juillet, jusqu&rsquo;en septembre.

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Villa Noailles, Mont&eacute;e de Noailles, 83400 Hy&egrave;res 
04 98 08 01 98,&nbsp;<a href="http://www.villanoailles-hyeres.com">www.villanoailles-hyeres.com</a>

Villa Santo Sospir, 14, avenue Jean Cocteau , 
06230 Saint-Jean-Cap-Ferrat 
<a href="http://www.villasantosospir.fr">www.villasantosospir.fr</a>

Fondation Maeght, 623, chemin des Gardettes, 
06570 Saint-Paul-de-Vence, 
04 93 32 81 63&nbsp;<a href="http://www.fondation-maeght.com">www.fondation-maeght.com</a>

Palais Bulles, 33, boulevard de l&rsquo;Est&eacute;rel, 
06590 Th&eacute;oule-sur-Mer 
01 42 66 95 53, <a href="http://palaisbulles.com">http://palaisbulles.com</a>

Fondation Bernar Venet, 365 Chemin du Moulin des Serres, 
83490 Le Muy 
<a href="http://www.venetfoundation.org">www.venetfoundation.org</a>

Domaine du Muy, 83 Chemin des Leonards, 
83490 Le Muy,&nbsp;<a href="http://www.domainedumuy.com">www.domainedumuy.com</a>

Ch&acirc;teau La Coste, 2750, Route de la Cride, 
13610 Le Puy Ste R&eacute;parade 
04 42 61 92 92,<a href="http://http://chateau-la-coste.com"> </a><a href="http://http://chateau-la-coste.com">http://chateau-la-coste.com</a>

Chapelle et ch&acirc;teau de Fabr&egrave;gues, visites sur rendez-vous 
durant l&rsquo;&eacute;t&eacute;, chapelle@chateaudefabregues.com

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